Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mardi 15 juillet 2014
Economie

François Hollande veut poursuivre les réformes

Lors de son interview traditionnelle du 14 juillet, le président de la République a affirmé hier sa volonté de ne pas perdre « une minute »  pour les réformes des trois prochaines années et tenté de redonner confiance aux Français en promettant des baisses d'impôts en 2015 pour « plusieurs centaines de milliers »  d'entre eux.
Intervenant pour la troisième fois à l’occasion de la fête nationale depuis son élection, François Hollande a assuré que « de la première minute jusqu'à la dernière minute », il ferait « des réformes pour changer la France ». « Je veux qu’à la fin de mon quinquennat, le pays soit plus fort », a-t-il poursuivi, estimant avoir en deux ans réussi à « poser les bases du redressement »  tout en reconnaissant qu’en dépit de ses promesses, « la reprise (était) trop fragile ». Le chef de l’Etat a reconnu s’être trompé en promettant une inversion du chômage pour fin 2013. « J’avais dit qu’on allait inverser la courbe du chômage, c’était toute la passion qu’on avait mise, toute la volonté qui était la nôtre, et puis ce n’est pas venu, a-t-il déclaré. J’aurais pu m’arrêter là en disant : on n’a pas réussi. J’ai dit au contraire : on n’a pas réussi, on va donner une nouvelle impulsion, une nouvelle accélération et c’est le pacte de responsabilité et de solidarité ». François Hollande a alors affirmé compter sur ce pacte « pour relancer l'économie française », avec en particulier le transfert en trois ans de 40 milliards d'euros aux entreprises.
En échange, il a de nouveau appelé celles-ci à s'engager à des contreparties, en particulier en termes d'emploi. « Un pacte, c'est un rassemblement et les entreprises doivent maintenant faire ce à quoi elles se sont engagées ».
Le chef de l’Etat a aussi réitéré l’objectif de 500 000 apprentis d’ici 2017. A ce sujet, il a annoncé qu'il présiderait lui-même à la rentrée une « rencontre pour lever tous les obstacles à l'apprentissage ».
François Hollande a précisé qu'après les réformes économiques en 2014 viendraient celles qui concernent la santé et « l’accompagnement du très grand vieillissement »  en 2015 puis celles de société en 2016. C’est ainsi que le président de la République a annoncé qu’il ne renonçait pas à trouver la majorité nécessaire pour faire adopter « en 2016 »  des réformes constitutionnelles, dont le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales.
En revanche, le chef de l’Etat n’est pas revenu sur la réforme territoriale, se contentant de la citer à deux reprises, sans plus de précisions.

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